Pas facile de decoller de quelque part lorsqu on

Pas facile de decoller de quelque part lorsqu on y est bien et qu on commence a y faire son trou. Quelques jours seulement a Chiang Mai et je peine a partir... Je fais mienne les paroles des Bombes 2 Bal, demain, demain toujours demain... Difficile de m arracher de tout ce qui s est construit si vite : Chris avec qui je m entends vraiment bien, les reperes crees, les personnes que l on croise tous les jours et avec qui on a envie de discuter un peu plus qu entre deux sacs de riz, les ruelles tortueuses qu on commence a connaitre. Magie des rencontres et difficulte a s en extirper. Je sais toutefois que des que je serai a nouveau sur la route reviendra l exaltation de la solitude, la liberte et evidemment de nouvelles belles rencontres...

Mais cette fois ci, demain c est pour de bon, je pars pour le Laos. Direction un village tout au Nord, 60 km au dessus de Luang Nuam Tha, pres de la frontiere chinoise. A defaut de pouvoir les traverser, j aime flirter avec les fontieres, zones de passage et aussi surtout ici, de mixage d ethnies. La bas, loin des foules de Chiang Mai, j espere toucher encore d un peu plus pres la vie des villages montagnards, leurs femmes aux vetements colores, leurs hommes enturbannes aux jambes tatouees et leurs enfants aux visages barbouilles de cendres...

A suivre...

Comments

[HBP]

Ma poulette tu te gaves et c'est génial, je me dis que tu dois te sentir bien si tu as du mal à partir d'un endroit, et j'en suis réjoui. Merci pour tes extraits de carnet (avis par mail ss peu)

Des news d'ici: on a revu Yvan, et Flo qui finalement ne pars plus en Inde, il a chopé une maison du bonheur dans le sud-est. Demain c'est le nowel des orphelins, on pensera fort à toi en claquant des dents ;o)

Ah oui loppsi 2 est passée, on l'a aidée un peu avec notre défilé où ils nous on balancé des petits piquants dans les yeux... Je suis fier de vivre dans un pays ou on peut profiter des joies du ***********, du *********, de la ********** et de la liberté d'expression.
Alors commence à repérer des terrains par là bas, ça m'étonnerait qu'on finisse tranquille ici, et c'est ptetre pas plus mal hein ;o)

Des bisoux mon ptit demi, enjoy la vida!!!

[Do]

Je te suis près de la frontière chinoise. Tu vas bien plus au nord que nous ne l'avions été et tu pourras profiter certainement plus longtemps du voyage sur le Mekong. Mon passage à Pak Beng est sans conteste mon souvenir le "plus exotique"de voyage. Peut-être t'y arreteras-tu.
J'ai bien aimé les photos prises dans train.
Merci de penser à ceux qui sont en France. Te lire permet une respiration dans l'hiver.

[recto verso]

Je suis un sédentaire parisien avec ados et t'avoir découvert récemment me ravit et me fait voyager avec toi dans ces pays là que j'ai connus dans des conditions différentes et j'en ai gardé une grande nostalgie. L'an dernier j'étais au Cambodge. Merci de me faire vivre tes aventures. J'ai écrit un post "je surfe" dans lequel je parle de ces merveilleuses découvertes que l'on peut faire sur le net, tu en fais partie.

[Manoumam]

Il faut reconnaître que prévoir 4 pays en 3 mois, ça occasionne beaucoup de départs! Mais c'est le choix de la découverte, cette découverte-là qui allège ton sac à dos à l'heure des aurevoirs. C'est un peu la question de tous les voyages itinérants et j'imagine bien le mélange de sentiments qui t'habitent lorsque tu reprends la route.
je n'ai pas eu le temps de réagir sur l'avant dernier post mais je voulais te dire que les extraits de carnets que tu as mis ont acquis en "maturité" si on peut dire! Là, on sent bien le carnet de voyage! Une vraie diversité dans les sujets traités: paysages, personnages, fleurs, détails... travail de composition de la page (bien l'effet scotch de kraft! peut-être peux-tu en jouer en l'intégrant parfois aux croquis?)... j'ai hâte de feuilleter les originaux!
Gros gros bisous!

[Dad']

(...)Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger

C'est la fin d'un poème de Louis Aragon
La mélancolie se mêle à la joie, les horizons se fondent en un seul point au goût intrigant : là où tu es, c'est toi.
Bonne route et bisous !

PS : http://tux-pla.net/40n
ca me rappelle quelqu'un, mais qui ?