Bangkok. Gigantesque noeud urbain ou j´ai commence a user les semelles des sandales neuves offertes par les copains. Dans un bruit assourdissant et permanent se melent taxi-meters, scooters, moto-taxis, voitures, pick-ups, bus et tuk tuk. Les pietons tentent tant bien que mal de survivre dans ce vacarme. On roule a gauche. Au bout d´une demi journee, on comprend mieux le masque porte par certains tant l´air, deja alourdi par la moiteur ambiante, est rendu irrespirable par les gaz d´echappement. Je me noie dans cette ville multiethnique et gargantuesque.

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Moi, dans tout ca, j´apprends qu´avec l´anniversaire du roi dimanche, la ville sera paralysee une semaine et que si je veux partir, c´est maintenant ou dans dix jours. Ca me rappelle etrangement un certain episode au Mali ou nous etions restes bloques huit jours le long d´une voie ferree pour cause de voyage presidentiel...Tant pis pour le visa vietnamien, il faut partir et je me debrouillerai pour le prendre au laos ou au cambodge, modifiant ma trajectoire en fonction. Je dois donc aussi decider bien plus vite que prevu de la suite de mon voyage : c´est plus avec apprehension qu´excitation que je m´y penche, voila qui m´apprendra a vouloir jouer les amazones... Cerise sur le gateau, les trois carnets avec lesquels je suis partie se revelent catastrophiques et ca n´arrange pas mon moral. Il va falloir trouver une solution rapidement.

Debut du voyage, pas facile de s´y retrouver dans cet echeveau de sentiments et de les apprehender seule. Cette solitude est ce qui fait la force et la fragilite de ce depart... Je me sens sur le fil du rasoir. Attention a ne pas m´y couper !

A suivre...

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